vendredi 10 avril 2015

Il y a tant de chemins à emprunter


Sortir de chez soi, claquer la porte, deux tours de clés, trois étages à descendre, la rue à suivre jusqu'au bout, le métro à prendre, voir les stations défiler, descendre avant d'oublier, remonter d'autres escaliers, attendre le train sur le bon quai et puis s'asseoir.

8 heures plus tard, 8 heures de paysages à toute allure, 8 heures pendant lesquelles les langues ont changé, les voyageurs aussi, au bout du bout il y a un visage connu et il y a un nouveau chemin.

Monter les escaliers, traverser la rue, suivre les bâtiments, monter dans la voiture, traverser le pont, poser son regard sur le fleuve et sur les bourgeons des arbres, descendre, monter encore, boire un thé.

La suite n'est pas bien différente : tram, métro, pieds, rencontres, hasards, routes qui se croisent, regards perdus, thés, bière et vodka, de la musique, des rires, de l'anglais, du français, du polonais, du brouillon, du bruit, du soleil qui arrive enfin, le magnolia qui s'ouvre par devant la fenêtre.
 
Et puis de nouveau le départ, la porte à fermer, la route à suivre, le bus à trouver, un autre visage ami à l'arrivée et encore et toujours la délicieuse sensation de partir en voyage, de trouver ces nouveaux chemins à emprunter.


 
Ournewnewmemories
Hambourg-Paris
 
 


samedi 21 mars 2015

The sky is yellow and grey and I'm feeling blue

Peut-être le changement de saisons comme on dit, les humeurs du printemps qui ne sait pas vraiment s'il arrive ou repart, nos humeurs à nous et les rires et les pleurs, les giboulées sur mes joues, le soleil sur mes lèvres, je ne sais plus à quoi je joue, je ne sais plus de quoi je rêve, tout est un entre deux, rien n'est figue ou raisin et écouter en boucle mes chansons tristes préférées, de Nick Cave aux Demoiselles de Rochefort, trainer sur internet pour d'autres chansons mélancoliques, et puis soudain tout oublier dehors le soir autour d'un verre et se dire que le temps est doux, et se dire que tout va bien après tout et espérer après les nuages, on ne sait jamais s'ils cachent la lumière ou la pluie.

dimanche 8 mars 2015

Oldies

Ces jours -ci retour vers le passé, mots, images, sons que l'on avait oubliés et qui réapparaissent au détour d'une rue pavée
 

Souvenirs aussi du printemps, qui comme toujours revient et le parfum dans l'air, la lumière du soleil sont les même ici et cela fait sourire.


A propos de souvenirs, on continuer à s'en créer , entre Paris et Hambourg.



lundi 2 mars 2015

à continuer

Ournewnewmemories se délocalise, le temps de deux clichés
Copenhague / Lisbonne - mais qui est allé où?


 

Il semblerait que l'arrivée du printemps soit un moment qui sied bien à Hambourg, on y ressent plus fortement l'humeur du port et le vent nous souffle aux oreilles des histoires de marins, de sirènes et de trésors perdus.
Aux embruns s'entremêlent aussi nos histoires de ces lieux connus, de ces lieux qui manquent, dont l'inventaire est à encore à dresser.

jeudi 19 février 2015

Le temps de rattraper le temps perdu

Le temps de rattraper les lignes manquées et les actes tracés à la craie sur tableau noir, de dire adieu à des rêves de déjà grand, et pourtant on y a cru ; de laisser les moutons passer leurs barrières avec plus d'entrain, car enfin cette année est la leur ; de courir après les couleurs éparpillées dans le gris de la ville, à la nage ou vélo.
 
Il y a de longs couloirs sombres où ma tête s'est cognée 100 fois sans ne jamais apprendre la leçon ; il y a de grandes tours au dessus de mon ombre qui empêchent toujours le soleil de percer et il y a le bleu au delà du nuage aperçu dans le coin du rétroviseur.
 
Le temps perdu à choisir des oeufs, à gravir des montagnes, à manger du pain, à penser à Neruda avec le pain, à reprendre un œuf, à redescendre le chemin, à regarder la montagne, à surplomber les nuages, à surplomber le monde, à vouloir chanter plus fort, à vouloir susurrer plus de mots, à tenter de faire vibrer les cordes, à s'ennuyer, à s'épuiser, à se vomir, à se cacher du miroir, puis à s'adoucir, à chercher le beau, à chercher le clair, à penser à demain, à hier, au canard sur le lac et dans l'assiette, à lire Thomas Mann et l'Inde, à se remémorer,  à regretter, à ne plus savoir pourquoi, à ne plus savoir pour qui, à ne plus savoir si.
 
J'aime tout ce temps perdu à tout cela et quoi qu'il advienne, comme pour tenter de le retrouver, quoi qu'il advienne, c'est vers le sud que je cours.