écrire, murmurer , montrer, dire tout haut et penser tout bas, apprendre à faire des cocottes en papier, lancer des défis, tuer le temps , parler de Hambourg, de Phnom Penh et de tout le reste, se souvenir de choses et garder des traces d'autres.
mercredi 8 juillet 2015
Du hasard à panser
Ecriture automatique pour remplir ce blanc sans le remplir vraiment, j'ai des saules pleureurs dans les poumons, des branchages jusqu'aux pupilles et le Noir du Noir du fond perdu de la nuit ne laisse plus pour personnes de traces.
Dehors il y a le ciel comme d'habitude et sans ses limites nous ne serions rien alors pourquoi toujours vouloir les dépasser, pourquoi l'ailleurs, pourquoi le loin , que reste - t- il ici après tout ca, après tout, après les lits faits, défaits, refaits sans pain ni peau ni eau ni vin sans cruche pour s'abreuver.
Je suis la marque triste de cette journée sans nom à laquelle on a voulu en donner un, parce que ca se fait et tant pis. Tant pis pour les chiens et pour le reste , pas d'os à grignoter, pas de rouille sur les bateaux, prendre le large parce qu'on ne veut plus voir ces amares là.
Toujours le soleil toujours pour sécher les larmes au coin, pour cuire les blés et le pain, pour faire sourire les filles et les garcons aussi et s'il n'y a rien de plus beau que quelqu'un qu'on aime qui sourit, c'est si peu, si Petit, si -
Je t'avale avec chaque gorgée de Pinot Grigio, je lèche le sel de mer de mes yeux de fée, de mes pleurs de princesse, de mes larmes de sirène. La mer n'est jamais loin vers le sud toujours je Cours, vers le sud mais la terre étant ronde peut être que je finirai par atterrir au nord et patatra qu'adviendra-t-il de moi? Je je je je je me me me moi
Boum font les coeurs parait il lorsqu'au coin de la rue la pupille chérie apparaît, boum et puis après?
Je trace trace trace encore sur du papier recyclé les mots comme apaisement mais ce n'est pas assez , ce n'est pas comme il faut, ce n'est pas grave non plus. On continue, on marche, on saute, on recule pour mieux sauter, on dort sur nos deux oreilles et l'oiseau du matin aura toutes les miettes du pain. Mais vous savez, je vais bien.
dimanche 7 juin 2015
Vous reprendrez bien un peu de mélancolie?
Parmi les choses à classer dans la sérendipité, cette incursion toujours bienvenue du hasard dans notre quotidien, il y a eu ce matin trois découvertes en une :
- l'émission Remède à la mélancolie sur France Inter
- la comédienne et circassienne Vimala Pons
- le mouvement Fluxus
La mélancolie, c'est un état que je connais bien, dans lequel j'erre souvent et peut-être encore plus lorsque je suis "loin de chez moi". Etat négatif, état positif , je ne sais plus trop, la frontière entre les deux est assez floue et j'aime ça, en fait.
Comme les invités de l'émission, comme Vimala Pons ce matin - dont la voix était si simple et belle, dont les citations et les sujets abordés si justes que j'en suis presque tombée amoureuse - je dresse moi aussi ma liste, non exhaustive, de remèdes à la mélancolie :
- Boire un sirop de fraise en terrasse, avec des lunettes de soleil roses
- Lire des poèmes de Neruda à voix haute et très vite
- Faire du vélo au soleil ou le soir
- Ecouter une chanson gaie, comme celle de Drunk Mexican
-Faire des gâteaux au chocolat, à la banane, au citron
- Danser, n'importe comment, n'importe où
La liste de ce qui rend mélancolique serait bien bien plus longue et pour ne pas anéantir les effets de cette journée si ensoleillée, je m'en tiendrai là.
Vilama Pons disait ce matin que "tout est suspect, sauf le corps" et je ne sais pas pourquoi mais je sens que cette phrase va avoir un certain retentissement chez moi.
Je vous laisse écouter tout cela et peut-être, dresser vous aussi votre liste de "remèdes à la mélancolie" ici
et pour continuer, comme hier soir, à danser :
- l'émission Remède à la mélancolie sur France Inter
- la comédienne et circassienne Vimala Pons
- le mouvement Fluxus
La mélancolie, c'est un état que je connais bien, dans lequel j'erre souvent et peut-être encore plus lorsque je suis "loin de chez moi". Etat négatif, état positif , je ne sais plus trop, la frontière entre les deux est assez floue et j'aime ça, en fait.
Comme les invités de l'émission, comme Vimala Pons ce matin - dont la voix était si simple et belle, dont les citations et les sujets abordés si justes que j'en suis presque tombée amoureuse - je dresse moi aussi ma liste, non exhaustive, de remèdes à la mélancolie :
- Boire un sirop de fraise en terrasse, avec des lunettes de soleil roses
- Lire des poèmes de Neruda à voix haute et très vite
- Faire du vélo au soleil ou le soir
- Ecouter une chanson gaie, comme celle de Drunk Mexican
-Faire des gâteaux au chocolat, à la banane, au citron
- Danser, n'importe comment, n'importe où
La liste de ce qui rend mélancolique serait bien bien plus longue et pour ne pas anéantir les effets de cette journée si ensoleillée, je m'en tiendrai là.
Vilama Pons disait ce matin que "tout est suspect, sauf le corps" et je ne sais pas pourquoi mais je sens que cette phrase va avoir un certain retentissement chez moi.
Je vous laisse écouter tout cela et peut-être, dresser vous aussi votre liste de "remèdes à la mélancolie" ici
et pour continuer, comme hier soir, à danser :
samedi 23 mai 2015
vendredi 15 mai 2015
Pendant ce temps là
Il est dix heures, plus de soleil dehors, rien à glisser à travers les persiennes, si ce n'est des yeux de chat.
Et que voient-ils lorsque passent les mots longs et gris qui s'enroulent sous les fenêtres, que voient-ils?
Il y a des poèmes entiers qui se déroulent la nuit sous nos balcons, de manière lente et régulière
comme on déroulerait un papyrus, comme on boirait un thé brûlant, comme on caresserait un chat.
Il y a des poèmes entiers qui se promènent derrière nos portes closes.
Mais heureusement bientôt l'été est là, heureusement les portes s'entrebâillent, heureusement il y a les yeux des chats.
J'ai toujours su qu'ils savaient lire.
dimanche 3 mai 2015
This is auch New York (après tout, c'est le printemps)
Le temps avance avec ses petits pas, petits pieds, petites mains qui se resserrent chaque jour autour de nos cous.
Ces derniers temps, j'ai pensé au ventre. A son rôle dans la vie. a ces moments où l'on oppose le coeur à la raison mais où l'on ne se demande jamais ce qu'en pense le ventre.
Tout part de lui pourtant.
Des premiers papillons aux frémissements du coeur, des pulsations s'intensifiant au tic tac de l'horloge, tout s'y ressent. Tout s'y joue.
Je t'aime de tout mon ventre
Voilà le genre de déclarations qu'il nous faudrait faire.
Ces derniers temps j'ai aussi beaucoup pensé aux déclarations d'amour. Aux formes qu'elles prennent, aux pourquoi, aux comment.
A la pudeur qui empêche parfois de les faire. Au medium qui gêne parfois leur perception.
Alors j'envoie des carte, des mots, des gribouillis, des chansons, alors je parle de tout et de rien et les deux ont en fait la même importance, et je ne sais pas si le message a bien atteint son destinataire.
J'attends vos lettres d'amour, écrivais-je en août. Vous attendez peut-être aussi les miennes.
Je crois que ce lieu où est aussi, est avant tout, le lieu de mes déclarations d'amour, à vous, à vos yeux bienveillants, à ceux qui sont là et à ceux qui ne le sont plus, une déclaration générale mais particulière, pour chacun de vous. Ici, je m'efforce d'en laisser les traces.
dimanche 19 avril 2015
vendredi 10 avril 2015
Il y a tant de chemins à emprunter
Sortir de chez soi, claquer la porte, deux tours de clés, trois étages à descendre, la rue à suivre jusqu'au bout, le métro à prendre, voir les stations défiler, descendre avant d'oublier, remonter d'autres escaliers, attendre le train sur le bon quai et puis s'asseoir.
8 heures plus tard, 8 heures de paysages à toute allure, 8 heures pendant lesquelles les langues ont changé, les voyageurs aussi, au bout du bout il y a un visage connu et il y a un nouveau chemin.
Monter les escaliers, traverser la rue, suivre les bâtiments, monter dans la voiture, traverser le pont, poser son regard sur le fleuve et sur les bourgeons des arbres, descendre, monter encore, boire un thé.
La suite n'est pas bien différente : tram, métro, pieds, rencontres, hasards, routes qui se croisent, regards perdus, thés, bière et vodka, de la musique, des rires, de l'anglais, du français, du polonais, du brouillon, du bruit, du soleil qui arrive enfin, le magnolia qui s'ouvre par devant la fenêtre.
Et puis de nouveau le départ, la porte à fermer, la route à suivre, le bus à trouver, un autre visage ami à l'arrivée et encore et toujours la délicieuse sensation de partir en voyage, de trouver ces nouveaux chemins à emprunter.
Ournewnewmemories
Hambourg-Paris
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