dimanche 25 janvier 2015

lire, voir, goûter, écouter, etc

Ces derniers jours,
voir le soleil briller sur Hambourg et une semaine plus tard ses toits et ses rues se recouvrir de neige. Les trottoirs craquent sous les pas, les luges sont de sortie,  les bonhommes de neige aussi. Et puis le lendemain, plus rien.

lire Georges Arthur Goldsmicht et croiser à ses côtés Nietszche et Kafka. Il y a tant de livres à lire encore, une seule vie ne suffira pas. Mais dans les pages de cet allemand devenu français, découvrir la force du langage telle qu'on ne la soupçonnait pas, se rappeler aussi pourquoi il est si important d'apprendre une langue étrangère et à quel point elle restera étrangère tant qu'on ne la vivra pas.

écouter de la musique allemande afin de se sentir moins bête, moins enfermée sur soi-même. Et ainsi, se passer de la crème avec Sven van Thom.

sentir l'odeur de la brioche anglaise qui dore lentement dans le four et apportera sa dose de sucré aux jours à venir qui s'annoncent encore gris

goûter les crêpes françaises, les gaufres allemandes, les chocolats russes aux fêtes des écoles où l'on doit redoubler d'ingéniosité pour attirer parents et enfants et se dire que l'union internationale dans la gourmandise n'est peut-être pas impossible.

toucher enfin l'air froid sur le bout des doigts, du nez, des joues, et rêver sans doute déjà au printemps.



 Hambourg continue d'avancer
 

Sépare toi d'Hier pour avoir Demain






jeudi 15 janvier 2015

Chaos, étoile et charlie des 2 côtés du Rhin


 1

Man muss noch Chaos in sich haben, um eine tanzenden Stern gebären zu können.

 
Il faut avoir encore du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse.
 
 
 
Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra
 
2
 
Our new new memories #2
 


vendredi 9 janvier 2015

Our new new memories

Il y a 5 ans, presque jour pour jour, je sortais du métro à Berlin, ma grosse valise serrée contre moi, mon bonnet péruvien enfoncé sur la tête, je découvrais de nouveau lieux bientôt familier, recouverts à ce moment là de neige, je mettais le pied dans, chacun ses proportions, ma première vraie aventure. J'étais là, seule, sur le trottoir de la Gneisenaustrasse, et je me sentais incroyablement bien
Entre ce jour là, il y a 5 ans, et aujourd'hui, devant mon écran, Thadenstrasse 16, 22767 Hamburg, beaucoup de choses se sont passées. Intimes ou non, seule ou à plusieurs, à bien plus de 1000km ou tout près de chez moi. Avant hier encore, une de ces choses que l'ont n'oubliera jamais a eu lieu et s'ajoute à ma liste de "ce qui a compté", de ce que j'aurai "à conter" ensuite.
Quelqu'un m'a dit très récemment, quelqu'un que je n'ai pas vu depuis un moment, qu'il aimerait voir à quel point j'ai "changé". Je ne sais pas si j'ai changé. Je ne crois pas avoir changé. Entre la bouche de métro berlinoise il y a cinq ans et mon quotidien  à Hambourg aujourd'hui, je crois être restée sur la même route, plus sinueuse sans doute ces 5 dernières années que  toutes les précédentes, mais tracée de la même main, guidée vers une même direction, même si je ne sais pas encore laquelle. Il y a eu beaucoup de changement, d'imprévus, de surprises. Il y a eu des événements que je porte en moi pour tout le reste du chemin à présent, mais ils n'ont en rien diminué mon envie de continuer.
Et puis il y a aussi ces choses qui n'ont pas changées. Cette immuabilité dont on parle si peu, hypnotisés par les couleur du changement. Immuable ne veut pas dire ennuyeux. Immuable ne veut pas dire triste. Immuable, parce que quoi qu'il advienne on trouvera là une quiétude, un sentiment de bien être que le reste du monde ne pourrait totalement empêcher. Cela peut être un lieu, une musique, un livre, des personnes.
Il y a 5 ans, avec Marion, nous comparions en photos nos quotidiens berlinois et parisiens. Le projet n'a pas duré longtemps, mais je prends toujours plaisir à en parcourir les quelques clichés.
Aujourd'hui nous recommençons. Non pas parce que nous sommes persuadées que des photos mises côtes à côtes de nos vies tous les jours intéressent particulièrement nos lecteurs, mais parce que, d'une certaine façon, cela rend tangible cette immuabilité. Cela nous rappelle, si besoin était, que depuis 22 ans maintenant nous partageons des choses, et cela malgré les distances, malgré les détours, malgré les aléas du monde et de la vie.
Aujourd'hui plus qu'auparavant j'éprouve la nécessité de suivre de projet là.
Avec les chants des oiseaux dans un parc à Hambourg alors qu'il pleut et que les arbres n'ont déjà plus de feuilles, avec les lumières des docks le matin en partant travailler, ces deux photos, postées régulièrement sur ce blog, font partie des petites choses quotidiennes qui m'apaisent, si simples mais si importantes; se construire de jolis souvenirs.


Hambourg - Paris, 890 km apart

 
 

Il n'y a pas de thème, les photos sont associées au hasard.
Bonne année 2015 !

mercredi 31 décembre 2014

Bribes d'ici - Mer - Résolutions


Début -  Passer des portes ouvertes pour nous auparavant.
Ici tout a à la fois goût de miel et d'acide, de ciguë et de bonbon. Et dans les rues aux couleurs d'hiver doré, où la lumière caresse comme ta main mes épaules et mes cheveux, des fantômes guettent chaque recoin L'oeil éteint mais le pied vif. [...]

Milieu -  Entre deux nuages, deux coups de soleil, opposer sans cesse le nord au sud, là bas à ici, ici à demain et sans s'en apercevoir on a déjà fini de lire toutes les pages. [...] Je crois et j'avance sur la route rocheuse et grise parce qu'il y a le caillou blanc, parce qu'il y a la fleur sur le côté, parce qu'on aperçoit la lumière au bout.

Fin?  - A force de raconter, d'expliquer, de dire que ouitoutvabien, je ne sais plus où est le vrai, je ne sais plus ce qui est de l'effort social et ce qui est vraiment là au fond, je ne tiens plus en place, je trépigne déjà, je ne vois plus les couleurs aussi nettes, où est la porte? entrée ou sortie? En décrivant aux autres le quotidien là bas, il s'enrobe d'une douceur nouvelle qui le rend attrayant, et tant mieux sans doutes, car il n'est plus très loin.


Demain il faudra prendre des résolutions, celle sans doute de ne pas en prendre, on ne les tient jamais de toutes façons, s'efforcer de croire que les choses vont changer mais c'est toujours la même route alors pourquoi la segmenter?




dimanche 7 décembre 2014

C'est beau une ville la nuit


Ici, c’est différent.
Les choses sont plus sombres et par là même, les lumières plus vives.
En général il n’y en a pas sur les trottoirs, et ce sont les lueurs d’intérieurs soignés et soigneux qui servent de guide aux flâneurs nocturnes.
Nous sommes proches de Noël, les fenêtres se sont toutes parées de leurs plus belles flammes et toutes ces petites tâches dorées dans le noir des rues rendent l’atmosphère plus joyeuse.
Ici on attend quelque chose, le soir emmitouflés dans des plaids , une tasse de vin chaud ou de thé sur les genoux.
On attend le soir au creux de chez soi, entre traces vives de cette journée à présent terminée et pensées déjà tournées vers la suivante, on attend les lendemains qui chantent et ceux qui ne font que murmurer, tout en hiver ici semble d’ailleurs chuchoter aux oreilles des hommes, une fois la nuit tombée.
Il faut se mettre au chaud.
 
"C'est beau une ville la nuit" et peut-être encore plus lorsque celle-ci commence à 16h...
 

 

dimanche 30 novembre 2014

et pourquoi pas Lübeck









Lübeck, marché de Noël, magasin de Marzipan...
ça y est Noël est partout, ça y est il fait moins de 0°, ça y est on commence à manger, manger, manger... et boire du vin chaud, bien entendu.
Marchés de Noël divers et variés sont à mon programme pour les 15 prochains jours.

Autre sujet, il y a bientôt 5 ans, Marion et moi tentions de comparer nos quotidiens parisien et berlinois en vignettes. C'était ici. To be continued.



mardi 18 novembre 2014

Aujourd'hui c'est parfois si simple de :

-Trouver des traces de son passage partout, les compter en faisant le ménage, c'est bête en même temps que la poussière j'envoie à la poubelle des morceaux éparts de sa présence, je préférerais les garder, je préférerais mais.
-Relier un rêve et une question dans la vie réelle "quelle est la date de la révolution française?" posée sur des lèvres qui n'en savent rien et ne veulent sans doute rien en savoir. Cette nuit le sens de la question ne semblait pas plus clair.
- Poser trois quatre phrases sur mon écran qui brille trop, me remémorer deux trois instants de la journée, refermer la tablette, prendre le chemin du métro, m'enfuir vers de futurs souvenirs, à raconter plus tard.

Dans mes rêves cette nuit il y avait aussi cette magnifique phrase d'un poète, mais qui, mais quoi?


Pour s'entraîner / ici