dimanche 14 février 2016

Phnom Penh style

Phnom Penh chaud
Phnom Penh froid
Phnom Penh bruit et cris
Phnom Penh à vélo qui transporte mille ballons
Phnom Penh nounours et roses St Valentin
Phnom Penh moto à 3, à 4, à 5
Phnom Penh mariage dans la rue devant chez moi
Phnom Penh monsieur qui danse tout seul sur le bord de la route
Phnom Penh  english theater
Phnom Penh sourires et curieuses questions
Phnom Penh rats tout plats
Phnom Penh fight club pour chats
Phnom Penh français jusque dans la piscine
Phnom Penh uniformes bleus de l'université
Phnom Penh bai cha
Phnom Penh tuktuk
Phnom Penh vénéré Hun Sen
Phnom Penh ananas sohm manoa muy
Phnom Penh riverside qui brille
Phnom Penh centre commercial et palais royal
Phnom Penh tatouages
Phnom Penh 60's music
Phnom Penh qui n'en finit pas pas
Phnom Penh rouge
Phnom Penh  gecko
Phnom Penh oui mais  non
Phnom Penh salsifi
Phnom Penh ça suffit parfois
Phnom Penh vient dîner ce soir
Phnom Penh ne veut pas aller au dodo
Phnom Penh plouf dans la rivière!
Phnom Penh ce n'est vraiment pas grave
Phnom Penh ah bon
Phnom Penh et si
Phnom Penh oulala
Phnom Penh merci aurevoir
Phnom Penh Phnom Penh Phnom Penh

Phnom Penh est-elle dada?



samedi 16 janvier 2016

Le merveilleux de la mer

J'avais oublié le merveilleux de la mer, voici comment ce récit doit commencer voilà aussi comment il doit finir; sur cette phrase et cette impression là la porte du voyage sera close. Le reste, avant-après, sera de l'ordre de l'indicible. Tout n'est pas bon à raconter. 

Voici Kep donc, la belle, la petite, la tendre.
Kep où m'attendaient les délices du surgissement des souvenirs de l'enfance. 
On a beau en faire du chemin, à la fin les joies qui restent sont toujours celles des débuts.
Ainsi donc Kep et ses collines flamboyantes de vert tombant sur la mer bleue , tout comme je les aime, comme à Sylvabelle, comme au Racou, comme sur les cailloux de Corse. Comme quand j'étais enfant.

Mais cela je ne l'ai pas perçu tout de suite, j'ai d'abord vu les tuktuk et le bois et les plantes et les "até awkun", les fruits et le fond de la piscine, la langueur particulière du Cambodge; et puis au détour d'une route, alors que je ne m'y attendais pas, elle a surgit.
La mer, dans un simple clapotis continu de vagues, dans son simple mouvement perpétuel qui ici avait le même son, les même embruns que là-bas. Là-bas, le pays de quand j'étais petite, le pays où tout pour moi avait la douceur d'un gros nuage de coton. On prend un virage et voilà.

Ce n'est pas la vue le sens le plus fort, ce n'est pas lui qui nous ramène vers ces pays que nous avons quittés. Ce sont bien l'ouïe et l'odorat, ô combien magiques, ô combien précieux.

A Kep l'eau approche sans doute les 27 ou 28 °C , on dit qu'elle est presque trop chaude, on le dit mais au fond on ne le pense pas. Elle est simplement parfaite et nous y resterions des heures si nous n'y prenions pas garde.
A Kep on ne sait plus trop où l'on est, ville qui ne vit que pour les crabes , que l'on déguste accompagnés de poivre de Kmapot - Kampot autre paradis de douceurs cambodgiennes- s'en mettant plein les doigts, la bouche, les papilles et le ventre. Et ce dernier est heureux.

Avant Kep, j'avais oublié...



mardi 15 décembre 2015

Push the sky away

En vrac :
quelques chats, quelques blattes et quelques rats, un mariage que l'on a survolé, effleuré et sans doute, manqué, des chants de noël en anglais pour se rappeler qu'ailleurs c'est l'hiver et le froid et le sapin que nous n'aurons pas dans notre salon cette année; la fin de la session de cours qui approche à grands pas et les étudiants qui vont nous manquer, c'est sûr, c'est comme ça et la chaleur qui ne diminue pas c'est bizarre vous saviez vous qu'on pouvait transpirer du genou? Quelque part dans un bar de cette rue qui ne ressemble tellement pas à Phnom Penh, un Elvis d'on ne sait où et son public minuscule, un autre bar, des français qui parlent trop fort, comme toujours, un resto indien dont l'indien fait la gueule, un resto japonais à ne plus pouvoir rien avaler de plus, un tour de bateau, le vélo toujours là, le temps qui prend son temps, voilà, on a dépassé 3 mois.
 
Pour me forcer à écrire, mettre Nick Cave et avec ça c'est sûr que la mélancolie ne partira pas mais la page blanche ça suffit, il faut se pousser parfois.
Je guette la phrase qui fera mouche, qui fera joli, qui fera "oh" sur les bouches.
 
"You grow old and you grow cold" et bientôt c'est mon tour et je ne sais pas si ça refroidit ou si ça réchauffe à l'intérieur, difficile à savoir sous 30 degrés, difficile à savoir
"Ne me secouez pas, je suis plein de larmes" cette phrase d'Henri Calet trouvée tout à l'heure en incipit du roman d'un autre auteur, alors que justement je venais de refermer un livre d'Henri Calvet, alors que justement trois jours auparavant je découvrais Henri Calet, quand déjà ai-je parlé de sérendipité?
Ne nous étonnons pas que ce soit cette phrase là qui m'ait sauté aux paupières, quand Noël approche, quand décembre est là et quand dans ma tête tourne en boucle la compagnie créole ("y'a pas de sapin sur la montagne - on a décoré les manguiers- y'a pas d'fumée dans les cheminées" etc)
 
Voilà, se forcer à réécrire et rouvrir les yeux sur les petits miracles du quotidien. Ils ne sont pas tous roses ni jolis mais ils sont importants.
Voilà, se forcer à réécrire et à écrire n'importe quoi, il y a aura bien du bon dans le tas.
Ne pas chercher la logique, ne pas chercher le beau, frôler l'écriture automatique, raconter du quotidien et donner des couleurs sans en dévoiler vraiment les finesses, mais si on sait lire entre les liens on en apprendra bien plus que dans un banal mail de nouvelles, garni de "au travail ça va mais c'est fatigant" et d'anecdotes sur la nourriture et les weekends.
;.
Pendant ce temps sur youtube Nick est descendu sur Jubilee Street et j'irais bien le rejoindre.
 
Phnom Penh - 22h15



dimanche 22 novembre 2015

Etre joyeux de ce qu'on est


Il y a l'angoisse de la page blanche associée à la boule logée dans mon ventre depuis une semaine (quand je disais que le plus important, c'est le ventre...) et l'envie de parler de Paris et l'envie de ne pas y penser en même temps, de ne pas en rajouter. Les analyses, les témoignages, les commentaires, les images qu'on nous met devant les yeux alors qu'on n'a rien demandé, les pleurs et les mots d'espoir, les amis qui vont bien mais pas tout à fait non plus, le sentiment de quelque chose en nous de cassé et ici à l'autre bout du monde, la tristesse x le nombre de kilomètres; tristes de sentir aussi loin et plus en sécurité. - si je pouvais je vous ramènerais tous auprès de moi, vous le savez, vous à qui je fais des déclarations d'amour par blog interposé - bref tout ceci suffit je crois.

Alors on parle de quoi?
De Phnom Penh qui va bien, merci, mais que je vois grossir à vue d'oeil, pays en développement qui en a bien l'intention, de se développer, et qui ne fait pas dans l'économie; de rien, entre le plastique, les 4x4, les immeubles toujours plus haut et le bruit toujours plus fort, la Corée et le Japon en modèle, l'unique écran télé publicitaire du boulevard Monivong comme un futur Time Square.

Du boulot et de ses aléas, des doutes et des plaisirs reçus chaque jour, on les met sur la balance, attention de quel côté penche-t-elle?

Du quotidien qui prend des allures de routine, oui même ici c'est possible et non cela ne correspond pas à l'idée que se font les autres, là-bas, là où il commence enfin à faire froid; de 12 mois au bout du monde mais c'est le problème avec les rêves, ils ne correspondent pas toujours avec la réalité et souvent il faut les ajuster.

Alors oui, on parle de quoi? J'étais à deux doigts de ne parler de rien, de ne pas remplir cette page blanche de blog qui, du coup, n'aurait même pas pris le sens d'une page blanche, elle n'aurait pas existé et personne ne s'en serait aperçu. Elle n'aurait manqué à personne. Magie de l'écriture numérique. Est-ce ou non une bonne chose? Je persiste à croire que le manque, lui aussi, est important.
Voilà nous étions à deux doigts du néant et puis soudainement, un tour sur internet, une bête vidéo qui tourne et ces mots à la fin, dis par un enfant, qui font echo et qui ne partent plus. Un rappel et une envie de le partager.

Etre joyeux de ce qu'on est.

Il n'y a pas besoin d'en dire plus.





lundi 9 novembre 2015

Kampot'n roll

De la nature, de la littérature et des concerts. (et des raviolis chinois).
Une des routes du bonheur...







 

"Ma vie s'écoulait comme une lente hémorragie. Elle se vidait de sa substance dans une espèce de fuite en avant. Chaque journée passée était pour moi comme un délabrement continu : une page envolée, une pièce perdue, un pétale fané, emporté au hasard des vents, sans retour... "
L'anarchiste, Soth Polin
 
 
 
 
 
 

jeudi 29 octobre 2015

when there is nothing left... there is always a cat

des idées qui passent par là, en ce moment il y en a beaucoup; certaines d'ailleurs contradictoire mais au final le temps gagne toujours et comme je n'en ai pas, elles restent au placard et les contradictions ne font que se heurter l'une à l'autre dans ma tête sans dommages collatéraux.
Bon.

C'est bizarre ce sentiment d'être en décalage avec le reste du monde; avec ces endroits où il fait froid et je rêve de gâteaux aux pommes  et de tasses de thé brûlant mais ici à quoi cela servirait n'est-ce pas?
Décalage aussi avec ce que les autres attendent de moi, avec ce qui comment où ils croient que je suis/fais/ressens et en fait rien de tout cela; du bruit, du chaud, du mille à l'heure, de l'agacement et des sourires pour surmonter , des remises en questions, des remises en jeu, des remises en rêve.

Les saisons vont changer et on devrait arriver, après celle des pluies, à la fameuse saison sèche. Je me demande si ici aussi l'air et les couleurs et le temps bougeront ou si tout restera immuable; comme collé dans la moiteur tropicale. Réponse bientôt, peut-être.

En attendant des aventures plus trépidantes, il ne reste qu'à aller au cinéma, emprunter toutes les Bd de la médiathèque, en apprendre plus sur les khmer rouges, réutiliser mes 4 mots de khmer, manger au resto végétarien, s'étonner avec mes élèves, chanter avec des américains, manger du crabe et photographier les chats.