vendredi 10 octobre 2014

Dans la solitude des autoroutes

3 semaines déjà de visites d'écoles et  1000 km parcourus.
Il es étrange de constater que à la fois tout et rien ne se ressemble. Même phrases d'accroche face à la classe, même formules de politesse aux auberges de jeunesse, même ciel au dessus de mon toit sur les routes du Meck-Pom ou du Schleswig Holstein.
Chaque école, chaque classe est différente pourtant et chaque petite ville rencontrée dégage une saveur particulière. Au nord, les embruns du Danemark, à l'est, ceux de l'ancienne RDA.

Il es étrange aussi ce sentiment qui m'anime le soir lorsque je rejoins la chambre d'hôtel, à la fois plein d'une mélancolie nordique, brumeuse, un peu lourde et apaisé par le calme de toutes ces ruelles, la chaleur des maisons, le cotonneux de l'air. Comme si mon coeur ne savait pas dire si la vie à ces endroits serait plutôt douce ou terriblement angoissante. L'angoisse du vide.

Quoi qu'il en soit, ce vide, le vert des forêts, l'immensité du ciel contrastent avec les flots de Hambourg, ses lumières, ses bruits, ses immeubles rouges et gris. Et l'aller-retour quotidien entre les deux donne son attrait au chemin.

Sur l'autoroute, cadavres de renards et de castors, seuls (ex) êtres vivants rencontrés pendant quelques kilomètres. Afin de ne pas sombrer dans un sommeil d'ennui, je regarde le ciel, les arbres, et je me dis que oui , c'est loin, mais c'est beau ce vide aussi , et puis ça remplit des lignes de cahier ensuite, puis des lignes d'écran et ça remplit des pupilles, des têtes qui se demandent sûrement à quoi cela ressemble en vrai.
Et surtout je me redis que toutes ces villes traversées, ces endroits où je vais m'arrêter pendant ces prochains mois méritent bien quelques mots sur un blog et encore plus pour moi, pour qui voudra, un cahier à part entière pour se souvenir d'eux.

Dans la solitude des autoroutes je rêve aux lieux qui m'entourent et que je ne connais pas, je rêve à quoi faire de toutes ces images et à quoi en dire, à qui, et puis au bout de la route je retrouve toujours le port, Hambourg, les amarres, je ne le pensais pas comme cela, mais finalement oui.

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