dimanche 22 novembre 2015

Etre joyeux de ce qu'on est


Il y a l'angoisse de la page blanche associée à la boule logée dans mon ventre depuis une semaine (quand je disais que le plus important, c'est le ventre...) et l'envie de parler de Paris et l'envie de ne pas y penser en même temps, de ne pas en rajouter. Les analyses, les témoignages, les commentaires, les images qu'on nous met devant les yeux alors qu'on n'a rien demandé, les pleurs et les mots d'espoir, les amis qui vont bien mais pas tout à fait non plus, le sentiment de quelque chose en nous de cassé et ici à l'autre bout du monde, la tristesse x le nombre de kilomètres; tristes de sentir aussi loin et plus en sécurité. - si je pouvais je vous ramènerais tous auprès de moi, vous le savez, vous à qui je fais des déclarations d'amour par blog interposé - bref tout ceci suffit je crois.

Alors on parle de quoi?
De Phnom Penh qui va bien, merci, mais que je vois grossir à vue d'oeil, pays en développement qui en a bien l'intention, de se développer, et qui ne fait pas dans l'économie; de rien, entre le plastique, les 4x4, les immeubles toujours plus haut et le bruit toujours plus fort, la Corée et le Japon en modèle, l'unique écran télé publicitaire du boulevard Monivong comme un futur Time Square.

Du boulot et de ses aléas, des doutes et des plaisirs reçus chaque jour, on les met sur la balance, attention de quel côté penche-t-elle?

Du quotidien qui prend des allures de routine, oui même ici c'est possible et non cela ne correspond pas à l'idée que se font les autres, là-bas, là où il commence enfin à faire froid; de 12 mois au bout du monde mais c'est le problème avec les rêves, ils ne correspondent pas toujours avec la réalité et souvent il faut les ajuster.

Alors oui, on parle de quoi? J'étais à deux doigts de ne parler de rien, de ne pas remplir cette page blanche de blog qui, du coup, n'aurait même pas pris le sens d'une page blanche, elle n'aurait pas existé et personne ne s'en serait aperçu. Elle n'aurait manqué à personne. Magie de l'écriture numérique. Est-ce ou non une bonne chose? Je persiste à croire que le manque, lui aussi, est important.
Voilà nous étions à deux doigts du néant et puis soudainement, un tour sur internet, une bête vidéo qui tourne et ces mots à la fin, dis par un enfant, qui font echo et qui ne partent plus. Un rappel et une envie de le partager.

Etre joyeux de ce qu'on est.

Il n'y a pas besoin d'en dire plus.





lundi 9 novembre 2015

Kampot'n roll

De la nature, de la littérature et des concerts. (et des raviolis chinois).
Une des routes du bonheur...







 

"Ma vie s'écoulait comme une lente hémorragie. Elle se vidait de sa substance dans une espèce de fuite en avant. Chaque journée passée était pour moi comme un délabrement continu : une page envolée, une pièce perdue, un pétale fané, emporté au hasard des vents, sans retour... "
L'anarchiste, Soth Polin